7 stratégies utiles pour un leader politique face au Coronavirus

C’est dans les moments difficiles qu’un leadership fiable, efficace et, surtout, humain est indispensable. Peu de gens sont capables de relever un défi comme celui qui est vécu actuellement. Les frictions, les critiques et les difficultés peuvent être difficiles à gérer. Mais comment un dirigeant politique doit-il agir pendant la crise du coronavirus ? Peut-il ou elle adopter certaines stratégies ?

La réponse est oui. Posséder certaines compétences peut être utile aux experts en sécurité sanitaire, aux dirigeants politiques, aux responsables de la communication et à tout cadre d’une grande ou d’une petite entreprise.

La stratégie clé consiste à ne pas improviser et à ne pas tomber dans des vues et des comportements narcissiques tels que ceux dont tout le monde a été témoins ces derniers temps. Par exemple, de nombreuses personnalités publiques devraient éviter de répéter sans cesse que « personne n’aurait pu prévoir une telle situation » ou que « nous avons simplement suivi les conseils des experts ». Mais aussi des phrases comme « le virus ne nous atteindra pas, continuons à mener une vie normale et à faire tourner l’économie ». Lorsqu’un dirigeant adopte ce style de communication, il engendre l’incertitude et la méfiance.

Mais au lieu d’énumérer des exemples de mauvais leadership qui, comme un autre fléau, s’est répandu dans le monde ces derniers temps, découvrez plutôt les stratégies à utiliser dans une situation comme celle vécue actuellement.

Les répercussions générées par le COVID-19 peuvent être énormes. Il est essentiel de savoir comment un dirigeant politique doit agir pendant la crise du coronavirus. Voici 7 stratégies utiles pour un leader politique lors de cette crise du Coronavirus.

1. Calme et honnêteté

La situation actuelle est dominée par l’incertitude, l’anxiété et la peur. Toute inquiétude est légitime et l’anxiété est compréhensible. Un leader politique ne doit pas créer davantage de confusion.

Un bon leadership doit savoir comment surmonter le champ de mines qui se présente. Ni plus ni moins. Il doit comprendre qu’une mauvaise communication ou toute erreur peut déstabiliser la population.

Peu importe que la situation soit grave et que les prévisions à court et à long terme soient inquiétantes. Quelle que soit la situation, un leader doit faire preuve de calme et d’honnêteté dans le contenu qu’il communique. La tempérance donne confiance à l’auditeur et, dans un contexte d’anxiété, cette attitude est précieuse.

Peu de choses, d’ailleurs, sont aussi importantes que l’honnêteté. Déformer les données ou mentir est une autre bombe à retardement qui finit par exploser.

2. Une équipe compétente

Un leader qui répartit les tâches entre les hommes et les femmes de son équipe inspire davantage confiance. Si toutes les décisions et communications sont laissées au seul chef, il peut y avoir une dérive vers l’autoritarisme qui conduit à la méfiance et à la haine. Il faut l’éviter.

Un bon leader est une personnalité qui travaille au sein d’une équipe. Les membres de l’équipe doivent être des personnes compétentes et bien intégrées dans le groupe de travail afin de développer une stratégie pour faire face à tout problème lié au contexte actuel.

3. Une bonne communication est essentielle pour un dirigeant politique pendant la crise du coronavirus

L’activité d’un dirigeant pendant la crise du Coronavirus passe par un outil principal : une bonne communication. Il est important d’être clair sur un point : dans les circonstances actuelles, ce n’est pas du tout facile. Si le leader est trop charismatique, il suscitera la méfiance. Si, au contraire, il est trop froid, il répandra la peur et la suspicion.

Il est de rigueur de rester dans une position intermédiaire qui suscite le respect de la population. Il ne doit pas y avoir de fioritures dans la communication, il faut utiliser des mots clairs qui ne génèrent pas de doutes ou d’ambiguïté.

Savoir annoncer une mauvaise nouvelle, tout en insufflant de l’espoir, requiert sans aucun doute une intelligence émotionnelle et une assertivité adéquates.

4. Compassion et humanité

Un leadership narcissique, hyperbolique et autoritaire n’a pas sa place dans un scénario de pandémie. Personne n’a besoin d’un leader qui rejette la faute sur les autres ou qui ne fait que souligner les problèmes en créant le chaos. De tels leaders ne sont pas nécessaires à l’heure actuelle.

Le peuple a actuellement besoin d’un leadership empathique, capable de se connecter à la douleur et aux préoccupations des gens et de se concentrer sur les réponses aux problèmes plutôt que de trouver les coupables.

5. Sens de la communauté, de l’ouverture et de la collaboration du leader politique

Il est bon de considérer que toute adversité nécessite une action. C’est pourquoi une stratégie clé consistera à activer les ressources, les personnes, à créer des ponts avec d’autres communautés, d’autres régions et pays.

Un bon leader doit savoir demander et donner de l’aide. Il ou elle doit être ouvert(e) et créer des réseaux de collaboration où les ressources, les idées, les informations, etc. sont partagées.

6. Efficacité, rectification et résolution

Chaque crise nécessite des progrès quotidiens. Si les résultats ne sont pas atteints, cela signifie que quelque chose a été mal fait. C’est pourquoi le leader et son équipe doivent suivre leurs progrès au quotidien, détecter les erreurs, les réparer, anticiper les risques, innover, etc.

7. Anticiper et se préparer à d’autres crises

Celui qui ne peut pas prévoir improvise. Ceux qui ne se préparent pas au pire ne seront pas en mesure de réagir à des problèmes mineurs. Prédire, prévenir, concevoir et élaborer des stratégies pour répondre à des situations similaires à l’avenir est une autre obligation morale et stratégique de tout dirigeant.

Il existe de nombreuses façons de réagir à l’adversité, comme la pandémie actuelle, mais l’intervention d’un dirigeant politique pendant la crise du coronavirus est cruciale. Il ne doit rien laisser au hasard et éviter de tomber dans l’improvisation. Aujourd’hui, plus que jamais, c’est l’humanité et non le calcul politique qui compte.